Commentaire
Depuis 2016, l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole (ADULM) accompagne la Métropole Européenne de Lille dans sa nouvelle compétence d’animation des dispositifs de prévention de la délinquance.
Elle contribue à animer les partenariats au sein de la métropole et à accroitre les connaissances sur les enjeux prioritaires du territoire en matière de sécurité.
L’un de ces enjeux, identifié dans le second schéma métropolitain de sécurité et de prévention de la délinquance (SMSPD) est l’impact des trafics de stupéfiants sur l’environnement et le cadre de vie des habitants.
Cette problématique est prégnante sur le territoire métropolitain dont la situation géographique favorise l’implantation de lieux de stockage et de vente des drogues venues du nord de l’Europe et de ses grands ports internationaux.
La répartition territoriale des points de deal et de consommation de drogues (extension des portes de Lille vers les villes périphériques), l’organisation des réseaux de vente (recrutement d’une main d’oeuvre non locale), les techniques de vente (livraison, mobilisation des réseaux sociaux, offres promotionnelles visant à la fidélisation de la clientèle) et les types de produits proposés (cannabis, héroïne, cocaïne, crack…) évoluent au fil du temps.
Face à la présence de ces trafics et à leurs évolutions, les habitants, usagers des territoires mais également les acteurs locaux subissent quotidiennement des impacts et sont contraints de mettre en place des stratégies permettant de lutter contre ou, le plus souvent, de vivre avec ces trafics.
L’Agence, accompagnée par Sociotopie, atelier de sciences humaines et sociales, a mené une étude visant à comprendre et caractériser ces impacts et les initiatives développées sur les territoires. Cette étude a été réalisée avec le soutien de la ture du Nord via le fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) et de la MEL. Elle est basée exclusivement sur le recueil des témoignages des acteurs locaux et des habitants ou usagers des territoires de trois communes qui ont participé activement à cette démarche : Villeneuve d’Ascq, Mons-en-Baroeul et Loos. Ces trois communes, volontaires, ont ainsi permis à l’Agence de mener cette démarche expérimentale sur leur territoire.